1918 Des Moudonnoises créent la première association suisse de paysannes
Elles sont devenues paysannes parce qu’un jour elles ont décidé de partager la vie d’un agriculteur. A moins d’avoir été elles-mêmes filles de paysans, elles découvrent alors tout un monde qu’il faudra apprendre à connaître et à aimer – un monde qui aura bien besoin de toutes leurs ressources pour vivre. Contrairement aux agricultrices détentrices d’un CFC leur permettant d’être cheffes d’exploitation, les paysannes ne bénéficient pas d’un statut bien défini. Amour de la famille, de la campagne, des animaux de la ferme, du jardinage, du travail bien fait… certes, mais aussi besoin que cette activité soit reconnue à sa juste valeur.
Qu’advient-il par exemple en cas de maladie ou de séparation ? Ce n’est que très progressivement que les paysannes ont pu faire entendre leur voix, bénéficier d’une formation et d’une certaine reconnaissance officielle.
Elles le doivent à leurs associations professionnelles et, en particulier, à Augusta Gillabert-Randin qui fonda à Moudon en 1918 la première association de ce type en Suisse, l’Association des productrices de Moudon, devenue par la suite l’Association des paysannes vaudoises.
A l’occasion de ce 100ème anniversaire, le Musée du Vieux-Moudon présente, en collaboration avec l’Association des paysannes de Moudon et environs une exposition temporaire évoquant le travail de pionnières d’Augusta Gillabert-Randin et de ses compagnes, et l’évolution du quotidien des femmes paysannes jusqu’à nos jours.