Le musée
Situé au sommet de la Ville Haute , le musée présente une belle collection d’objets anciens.
De la cuisine familiale à l’étude de notaire, du salon bourgeois au labeur du paysan ou de l’artisan, des enseignes de bistrots aux vestiges d’arcades de la ville et des tuiles aux pavés anciens, tous les objets exposés témoignent du temps passé.
Montagne et chemin de fer
Avec la conférence de Laurent Tissot (voir ci-contre), nous vous invitons à la montagne. En effet dans le cadre de notre exposition temporaire « A toute vapeur … 147 ans de chemin de fer dans la Broye », le conférencier nous parlera, entre autres, de la naissance et du développement du chemin de fer dans les régions alpines.

« [C]elui qui voyage vers le sud avec les Chemins de fer rhétiques en passant par la vallée de l’Albula et le col de la Bernina, peut facilement s’imaginer que, ouvrage de la seule nature, ce paysage était imparfait et incomplet jusqu’à ce que des hommes intelligents décident de construire une ligne de chemin de fer sur ce terrain vertigineux, pour embellir et parfaire la région. » Rédigés en 2008 à l’occasion de l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO du Bernina Express, ces propos de l’écrivain grison Iso Camartin résument bien la stratégie mise en place dans la construction de chemins de fer touristiques. Une montagne sans pont ni tunnel est inimaginable. Elle ne serait pas ce qu’elle est sans cet ajout technico-humain.
La symbiose entre environnement et technique est présente dès l’apparition du chemin de fer en Suisse et dans son utilisation à des fins touristiques. C’est ce qui pousse Alphonse Daudet à mettre dans la bouche de Gonzague Bompard, l’ami de Tartarin, lors de son expédition dans les Alpes en 1885 que finalement la Suisse n’existe pas, tant elle est manipulée dans tous les sens et que ce paradis est une machination faisant croire qu’elle est un paradis. La conférence portera sur ce paradoxe qui est au cœur de tout développement touristique.